17/06/2010
"Mondialisation directe" et "libération de l'histoire" par les jeunes
Mgr Agostino Marchetto (Conseil pontifical pour la pastorale des migrants) devant la conférence des aumôneries universitaires d'Europe :
Mondialisation directe : le combat contre la pauvreté, a-t-il dit, demande « une considération attentive du phénomène complexe de la mondialisation », « en soi incapable de bâtir la paix », et « dans beaucoup de cas, source de divisions et de conflits ». Selon le représentant du Saint-Siège, la mondialisation devrait être transformée « pour mettre à la disposition de la justice et de la paix des ressources jusqu'ici inimaginables ». « Un des meilleurs moyens pour bâtir la paix » :« une forme de mondialisation directe qui touche aux intérêts de toute la famille humaine, le bien universel commun ».
Pour cela, souligne Mgr Marchetto, la mondialisation demande à être gouvernée, ce qui implique « un fort sens de solidarité mondiale entre pays riches et pauvres, et à l'intérieur de chaque pays ».
Mais lutter contre la pauvreté implique aussi « une coopération au niveau économique et légal, qui permette à la communauté internationale, mais surtout aux pays plus pauvres, d'identifier et de mettre en place des stratégies coordonnées de lutte pour affronter les problèmes, leur fournissant un cadre économique légal ».
Appel à la jeunesse : « Pour construire l'histoire, comme ils peuvent et doivent le faire, les jeunes doivent la libérer des mauvais chemins qu'elle est en train de prendre ».Dans un contexte mondial marqué par des menaces, la faim, les maladies, le chômage et l'oppression politique et spirituelle, les jeunes peuvent être amenés à penser que « la vie a peu de sens », et être donc tentés de « fuir les responsabilités », s'abandonnant « aux mondes fictifs de l'alcool, des drogues, des brèves relations sexuelles sans engagement au mariage et à la famille, dans l'indifférence, le cynisme, voire même la violence ».
Face à de telles perspectives, Mgr Marchetto a invité les jeunes à reconsidérer l'appel que le pape Jean Paul II lança dans son Message pour la Journée mondiale de la paix 1985, les invitant à chercher de vraies réponses aux questions qu'ils se posent. La génération des étudiants, a-t-il ajouté, est fondamentale pour « développer de saines interactions humaines et une juste formation éthique, morale et sociale, pour devenir des architectes et des artisans de cette vraie paix à laquelle le monde aspire malgré tout ».
-Source : Zenit
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11:06 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
ALTER
> Mais... mais... l'Eglise serait altermondialiste ???
Certains risquent de ne pas s'en remettre. Bien leur en fasse !
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Écrit par : PMalo / | 18/06/2010
NE PAS MELANGER
> Les hommes d’Eglise vont peut-être un peu vite à nous prêcher sans cesse la mondialisation.
La mondialisation, c'est davantage de mobilité pour les hommes, les biens, l'argent, les idées. C'est par sa nature même, par sa dynamique, un PROCESSUS LIBERAL qui "enrichit les riches des pays pauvres et appauvrit les pauvres des pays riches" (Jimmy Goldsmith). Si on veut une mondialisation non libérale, il faudra mettre un policier des "stups", un inspecteur du travail et un contrôleur fiscal derrière chaque agent économique.
Etouffant! Bonjour le Meilleur de Monde d'Huxley, ou le 1984 d'Orwell!
Si c'est celà, il vaut mieux nos bonnes vieilles nations.
En fait, si on y regarde bien, quel est l'ennemi que toutes les puissances de ce monde, les politiques, les médias et l'argent désignent: ce sont les "replis nationaux" .
S'il est vrai qu'on ne peut servir Dieu et l'argent, alors, il y a peut-être une alliance tactique entre le service de Dieu et les souveraineté nationales?
Certes, l'Eglise est, elle, supra-nationale, mais il ne faut pas mélanger les domaine de compétence.
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/06/2010
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